Le franc CFA a été créé le 26 décembre 1945 pour renforcer la stabilité entre les zones territoriales françaises après la Seconde Guerre mondiale.
Selon les experts, l'établissement du Franc CFA par la France pour remplacer l'ancien Franc d'Afrique de l'Ouest est devenu un outil permettant à la France de maintenir son influence sur l'économie et l'administration des pays de la région.
Au départ, le Franc CFA était lié au Franc français à un taux de change fixe. Cela protégeait les zones contre les effets négatifs d'un Franc français faible, rendant les importations de France moins chères, mais diminuait en même temps leur compétitivité sur le marché mondial.
Dans les années 1950, le Franc CFA est devenu la monnaie commune pour les zones des territoires africains francophones, maintenant un taux de change fixe avec le Franc français. Dans les années 1960, bien qu'ayant obtenu leur indépendance, la plupart de ces pays ont continué à garder le Franc CFA comme monnaie officielle selon de nouveaux accords avec la France. Par la suite, le Franc CFA a été divisé en deux monnaies distinctes :
Franc CFA d'Afrique de l'Ouest ( utilisé dans les pays d'Afrique de l'Ouest )
Franc CFA de la République Centrafricaine ( utilisé dans les pays d'Afrique centrale), chaque zone ayant sa propre banque centrale.
Lorsque l'euro a été introduit en 1999, le Franc CFA a été lié à l'euro, continuant ainsi à maintenir un mécanisme de taux de change fixe.
Zone d'utilisation du Franc CFA
La zone Franc CFA comprend 14 pays d'Afrique subsaharienne, divisés en deux unions monétaires :
Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (WAEMU)
Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CAEMC)
L'UEMOA comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La CEMAC comprend le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon.
La zone Franc CFA impose certaines restrictions à l'indépendance économique des pays membres :
Il n'est pas possible de dévaluer une monnaie individuelle pour stimuler les exportations, ce qui entrave la croissance.
La politique monétaire unifiée limite la capacité de réponse aux défis propres à chaque pays.
Il est difficile de mettre en œuvre des politiques de soutien à l'exportation si elles ne sont pas conformes aux objectifs communs de la zone
L'euro fort augmente le prix des exportations, impactant la compétitivité.
Le dernier point crée un effet domino, rendant l'économie dépendante de certains articles spécifiques et conduisant finalement à une faible productivité dans d'autres domaines.
Au départ, les pays membres devaient envoyer 100 % de leurs réserves de change au Trésor français. Ce taux a diminué à 65 % en 1973 et à 50 % en 2005, mais reste le point le plus controversé du Franc CFA. Selon les experts, la gestion centralisée des réserves de change par la France a limité la capacité de dévaluation des monnaies des pays, ce qui pourrait aider à augmenter la compétitivité à l'exportation.
Efforts de réforme
En 2019, l'initiative Macron-Ouattara a été proposée pour moderniser le Franc CFA d'Afrique de l'Ouest et réduire l'influence de la France.
Nommée d'après le président français et la Côte d'Ivoire, cette initiative comprend 3 réformes principales :
Renommer la monnaie en "Eco"
Abroger l'exigence pour les pays de l'UMOA d'envoyer des réserves au Trésor français
Retirer le représentant français du conseil d'administration de la Banque Centrale WAEMU (BCEAO)
Cependant, la mise en œuvre de cette initiative a été retardée en raison de la pandémie de Covid-19 et des différences de conditions économiques entre les pays membres.
Cependant, les efforts de transition vers l'Eco sont toujours en cours et les négociations seraient à un stade avancé. Toutefois, la France doit toujours faire face à des accusations d'entrave aux efforts de réforme des gouvernements africains dans ce processus.
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Franc CFA - Une monnaie controversée dans la relation France - Afrique
Le franc CFA a été créé le 26 décembre 1945 pour renforcer la stabilité entre les zones territoriales françaises après la Seconde Guerre mondiale.
Selon les experts, l'établissement du Franc CFA par la France pour remplacer l'ancien Franc d'Afrique de l'Ouest est devenu un outil permettant à la France de maintenir son influence sur l'économie et l'administration des pays de la région.
Au départ, le Franc CFA était lié au Franc français à un taux de change fixe. Cela protégeait les zones contre les effets négatifs d'un Franc français faible, rendant les importations de France moins chères, mais diminuait en même temps leur compétitivité sur le marché mondial.
Dans les années 1950, le Franc CFA est devenu la monnaie commune pour les zones des territoires africains francophones, maintenant un taux de change fixe avec le Franc français. Dans les années 1960, bien qu'ayant obtenu leur indépendance, la plupart de ces pays ont continué à garder le Franc CFA comme monnaie officielle selon de nouveaux accords avec la France. Par la suite, le Franc CFA a été divisé en deux monnaies distinctes :
Lorsque l'euro a été introduit en 1999, le Franc CFA a été lié à l'euro, continuant ainsi à maintenir un mécanisme de taux de change fixe.
Zone d'utilisation du Franc CFA
La zone Franc CFA comprend 14 pays d'Afrique subsaharienne, divisés en deux unions monétaires :
L'UEMOA comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La CEMAC comprend le Cameroun, la République Centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon.
La zone Franc CFA impose certaines restrictions à l'indépendance économique des pays membres :
Le dernier point crée un effet domino, rendant l'économie dépendante de certains articles spécifiques et conduisant finalement à une faible productivité dans d'autres domaines.
Au départ, les pays membres devaient envoyer 100 % de leurs réserves de change au Trésor français. Ce taux a diminué à 65 % en 1973 et à 50 % en 2005, mais reste le point le plus controversé du Franc CFA. Selon les experts, la gestion centralisée des réserves de change par la France a limité la capacité de dévaluation des monnaies des pays, ce qui pourrait aider à augmenter la compétitivité à l'exportation.
Efforts de réforme
En 2019, l'initiative Macron-Ouattara a été proposée pour moderniser le Franc CFA d'Afrique de l'Ouest et réduire l'influence de la France.
Nommée d'après le président français et la Côte d'Ivoire, cette initiative comprend 3 réformes principales :
Cependant, la mise en œuvre de cette initiative a été retardée en raison de la pandémie de Covid-19 et des différences de conditions économiques entre les pays membres.
Cependant, les efforts de transition vers l'Eco sont toujours en cours et les négociations seraient à un stade avancé. Toutefois, la France doit toujours faire face à des accusations d'entrave aux efforts de réforme des gouvernements africains dans ce processus.